L’interdiction de louer des logements dont la performance énergétique est très mauvaise, comme ceux classés G, a été maintenue par le gouvernement français. Cependant, selon Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition énergétique, certains propriétaires pourront obtenir une exemption à cette mesure, notamment pour les biens immobiliers considérés comme « passoires thermiques ». À partir du 1er janvier 2025, des travaux seront nécessaires pour permettre à ces maisons ou appartements de devenir décent à nouveau lorsqu’ils sont remis sur le marché locatif.
Malgré l’annonce d’exemptions, la ministre n’a pas fourni beaucoup de détails sur les critères qui permettront aux propriétaires d’y être éligibles. D’après ses propos, les principaux concernés seraient les « propriétaires bien intentionnés » qui rencontrent des difficultés à mettre en œuvre leur projet de rénovation ou qui ont besoin de gagner un peu plus de temps avant de pouvoir effectuer les travaux nécessaires. Il semble que ces exemptions soient accordées au cas par cas, avec une approche pragmatique et ciblée.
Face à ces inquiétudes, des pistes sont envisagées pour aider les propriétaires concernés à réaliser les travaux nécessaires sans compromettre leur situation financière. Par exemple, des aides publiques et des dispositifs incitatifs pour encourager la rénovation énergétique des logements existent déjà, tels que MaPrimeRénov’ ou les Certificats d’économies d’énergie (CEE). Une participation volontaire et active des collectivités locales, des professionnels du bâtiment et des entreprises pour mobiliser les moyens financiers et techniques indispensables sera également essentielle.
Si la position du gouvernement reste ferme sur l’exclusion des passoires thermiques du marché locatif, il convient toutefois de se préparer au mieux aux éventuelles conséquences sur les propriétaires concernés.
En résumé, face à ces enjeux et aux objectifs de transition écologique du gouvernement, les exemptions mentionnées par la ministre de la Transition énergétique constituent un projet intéressant pour accompagner les propriétaires à s’adapter à cette nouvelle réglementation. Toutefois, il reste encore de nombreux flous quant à leurs conditions d’application et aux alternatives proposées, ce qui rend leur mise en œuvre complexe et incertaine à l’heure actuelle.